Patrick Beaulieu

Patrick Beaulieu est artiste transdisciplinaire. Intrinsèquement liés à la question de la mobilité, ses projets établissent un rapport aux territoires, en abordant de façon empirique la question des frontières géographiques et sociales, mais aussi celles entre la réalité et la fiction. Intéressé par le voyage et son récit, il s’attarde à certains phénomènes insaisissables qui nous entourent (migratoires, météorologiques, spirituels…), et aux forces qui agissent en ceux-ci.

Depuis une quinzaine d’années, le travail de Patrick Beaulieu s’est forgé lors d’excursions performatives à travers l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie, au cours desquelles il piste les signes d’une géographie secrète, où les divisions politiques s’estompent à la lumière des révélations poétiques. Faisant appel à la collaboration d’auteurs, géographes et philosophes, il terminait en 2013 la trilogie d’odyssées transfrontières «VVV» qui consistait à suivre, par voie de terre, la trajectoire aérienne de la migration annuelle des papillons monarques (Vecteur Monarque, 2007), à poursuivre durant 25 jours les vents d’Amérique dans une sorte de navigation continentale (Ventury, 2010) et à s’abandonner au destin et à la chance sur les chemins du hasard (Vegas, 2012). À l’été 2014, il se lançait dans une lente dérive continentale de 25 jours en kayak, sillonnant les méandres qui le menèrent de la source d’une rivière au sud du Québec, jusqu’à l’océan Atlantique à l’embouchure du fleuve Hudson à New-York (Méandre). À l’été 2017 et 2018, il réalisait le projet EL PERDIDO, un vaste parcours transaméricain à la recherche de lieux qui n’existent pas. − Point de départ : Lost City, Oklahoma.

Ses œuvres ont été présentées dans des expositions individuelles et collectives notamment aux États-Unis, au Mexique, en Belgique, en Irlande, en Corée du Sud à Singapour et au Canada. Il inscrit son travail dans l’espace public autant sous la forme d’interventions performatives et relationnelles, que sous la forme d’œuvres permanentes intégrées à l’architecture et à l’environnement.  

Patrick Beaulieu est né en 1974 à Drummondville au Québec. Il vit et réside au Lac Leclerc aux abords du Parc National du Mont Orford au Québec. Il est co-auteur avec Daniel Canty de l’ouvrage VVV – trois odyssées transfrontières (Éditions du Passage).  Il est représenté par la Galerie Art Mûr (Montréal / Berlin).

patrickbeaulieu.ca

Gilles Clément

Jardinier, paysagiste, entomologiste, écrivain, théoricien et praticien du jardin, Gilles Clément nous introduit au cœur d’une pensée visionnaire fondée sur une écologie humaniste expérimentée dès 1977 à La Vallée, son jardin dans la Creuse.  Une pensée axée sur des principes essentiels pour comprendre le vivant : « faire le plus possible avec la nature, le moins possible contre », « ne plus se placer au-dessus de la nature, mais dedans et avec », « observer avant d’agir ».

Plus de 80 jardins créés depuis 1972 dans le monde et de nombreux ouvrages de Gilles Clément permettent d’approcher les fondements de l’action du jardinier-paysagiste-entomologue-botaniste-écrivain et le rôle déterminant qui revient à chacun sur le territoire fini du Jardin Planétaire en ce début de siècle où le peuple de la Terre joue son avenir.

Son activité de créateur de jardins et ses voyages ont nourri des trois axes majeurs de recherche : Le Jardin en Mouvement, le Jardin Planétaire, le Tiers-paysage.

Pour Gilles Clément « le Jardinier d’aujourd’hui c’est l’ensemble des habitants de la planète. La population humaine est responsable dans son ensemble du jardin planétaire ». 

Gilles Clément est né en 1943 à Argenton-sur-Creuse (Indre). Il réside à La Vallée dans la Creuse et à Paris. Il a longuement enseigné à l’École Nationale Supérieure du Paysage à Versailles (ENSP) et occupé la chaire de Création au Collège de France en 2011. Auteur de nombreux ouvrages : Une écologie humaniste, Editions Aubanel ; Thomas et le Voyageur, Editions Albin Michel ; Manifeste du Tiers-paysage, Editions Sens & Tonka ; Traité succinct de l’art involontaire, Sens &Tonka ; Le Grand B.A.L, Editions Actes Sud.

gillesclement.com

THÉRÈSE RAUTUREAU

Professeure d’arts appliqués à la retraite, résidente quasi permanente sur l’île, Thérèse Rautureau se passionne pour les plantes de l’île d’Aix, les observe et prend plaisir à les dessiner, à les peindre.

Comment ces plantes de bord de mer, peuvent-elles pousser dans des sols ingrats, salés et pauvres en eau douce?

Dans ce premier ensemble de vingt-et-un dessins jamais exposés mais remarqué par Gilles Clément et Véronique Mure, Thérèse Rautureau partage son admiration et sa fascination pour ce monde végétal merveilleux, avec les visiteurs qui parfois le foulent, sans prendre le temps de le voir, de le comprendre et de l’apprécier. Elle vit sur l’île d’Aix.

Thérèse et Michel Rautureau sont les auteurs d’un jeu des 7 familles sur les plantes de l’estran des îles (Aix, Madame, Oléron, Ré).

VÉRONIQUE MURE

Botaniste et ingénieure en agronomie tropicale, Véronique Mure défend la place au vivant, en particulier végétal, dans les jardins et les paysages. C’est une conviction qu’elle aime partager et transmettre, qui l’a amené à publier plusieurs ouvrages et à enseigner la botanique à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles–Marseille. Elle vit à Nîmes.

Lire l’article de Véronique Mure Mettre au jour l’invisible.

OLIVIER BOÉ

Photographe et documentaliste au CAUE de Charente Maritime. Observateur de l’environnement bâti et végétal – de l’argentique au numérique, il retranscrit les liens entre les actions des hommes et de leurs habitats, faisant de ses captations des images du temps.